Réception MINISTERE DE L’ECOLOGIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE

Le conseiller du Ministre, M. Alain AUVE a reçu une délégation de notre association le 19 février 2008.
L’A.N.C.P. a ainsi pu exposer les revendications de l’Association Nationale et demandé à ce qu’elle soit reconnue dans chaque débat mettant en cause le pigeon ramier, au même titre que le Club national des Bécassiers et l’Association Nationale des Chasseurs de Gibier d’Eau.
Deux lettres officielles ont été remises au délégué, de même qu’une documentation importante sur la chasse de la palombe ou pigeon-ramier.


Copie du courrier :

Monsieur le Ministre de l’écologie
et du développement durable
20 avenue Ségur

 PARIS –

Monsieur le Ministre,

Depuis des décennies, le pigeon ramier fait l’objet du statut de « nuisible » dans de nombreux départements Français.

Notre association dénonce par le présent courrier, les dérives et abus divers envers ce gibier qui est l’un des derniers oiseaux sauvages.

 En effet, le pigeon ramier (Columba Palumbus) fait l’objet de destructions massives entre les mois de mars et de juillet, alors qu’il est en pleine période de reproduction ou de couvaison.

 Force est de constater que, dans de trop nombreux départements Français, ce statut de nuisible ne sert pour pas mal d’agriculteurs, qu’à développer un véritable «marché noir» sur le dos des pigeons ramiers.
Même s’il ne faut pas négliger les dégâts que certaines bandes d’oiseaux peuvent occasionner aux cultures, il faut reconnaître que tous les moyens d’effarouchement existants ne sont pas utilisés, alors qu’ils sont très souvent efficaces. Des expériences et des études récentes le prouvent.

Nos adhérents, notamment du Centre et du Nord de la France nous signalent depuis des années, qu’il existe des locations de postes de « tir aux pigeons », pour des pseudo chasseurs qui, en l’espace d’une journée peuvent tuer plusieurs dizaines d’oiseaux ou plus pour un «loyer» généralement non déclaré, de 200 à 300 euros la journée.

Il a aussi été porté à notre connaissance, que les pigeons «des villes ou clochers» pouvaient effectuer autant de dégâts que les pigeons ramiers mais qu’en aucune manière, ces pigeons là n’étaient détruits…

Même si les textes concernant la régulation sont dans l’ensemble très clairs, il faut reconnaître qu’ils ne sont peu ou pas appliqués, sûrement par manque de moyens ?

Dans le but de faire cesser des massacres sur les populations dites sédentaires, l’Association Nationale des Chasseurs de Palombe souhaiterait :

 Que chaque demande de destruction soit accordée par les D.D.A.F., après vérifications systématiques des dégâts déclarés.

 Que, s’il est nécessaire, l’effarouchement soit systématiquement recherché avant une éventuelle destruction par armes à feu; destruction exclusivement pratiquée par des personnels assermentés (O.N.C.F.S. – Lieutenants de Louveterie – gardes assermentés) et sous un contrôle suivi des D.D.A.F. concernées.

 Que les oiseaux détruits soient incinérés ou soient portés « impropres à la consommation humaine ».

Nous pensons Monsieur le Ministre, qu’il est temps d’agir en faveur du pigeon ramier, notamment pendant sa période de reproduction et que votre action en ce sens apportera beaucoup de satisfactions à des chasseurs respectueux de l’oiseau.

En espérant que nos requêtes seront prises en considération, nous vous prions de bien vouloir agréer Monsieur le Ministre, l’expression de nos sentiments dévoués et respectueux.

Pour L’Association Nationale des Chasseurs de Palombe
Le 18 février 2008
Le Président Jacques LUQUET